JAUBERT Maurice

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JAUBERT Maurice

JAUBERT Maurice (1900-1940)

« Car jamais l’étiquette, jamais la marque de fabrique n’a été plus puissante qu’aujourd’hui. on cherchera bientôt, aux programmes, sous le nom des auteurs, ces deux mots-ci : “Génie garanti”. Ainsi enferme-t-on pour personnes pâles, l’iode de la Mer debussyste en d’élégants petits flacons ; ainsi roule-t-on le dynamisme formidable du Sacre en papillotes ! On nous rabat les oreilles de néo-debussysme, de shœnbergisme, de tradition, ou que sais-je encore ? Mais qui nous reparlera de la simple émotion humaine ? Voilà qui serait autrement neuf et autrement important ! La bonne musique,  est-ce donc autre chose ? », Maurice JAUBERT, L’Écran des musiciens, José Bruyr, Des Cahiers de France, 1930, p. 83.

« La musique doit revenir à la jeunesse ; retrouver, si l’on veut, ce sens du “joli” que les vieux maîtres tenaient par “don d’enfance” : ce qui ne veut pas dire qu’elle doit tout passer à son cœur, comme un enfant malade. Si dès le jeune âge, on apprenait à chanter, à écrire, ou, mieux, à sentir en musique, il se redécouvrirait des musiciens spontanés, de vrais musiciens. Car tout est dans l’enfance. Et après elle, hélas ! l’homme ne dispose plus que de son laisser-passer et de quelques pauvres billets de faveur… », Maurice JAUBERT, L’Écran des musiciens, José Bruyr, Des Cahiers de France, 1930, p. 86-87.

Maurice JAUBERT, en dehors de son destin tragique (mort pour la France), est particulièrement connu pour ses nombreuses partitions pour le cinéma :

Zéro de conduite, L’Atalante (Jean Vigo), Quatorze juillet (René Clair), Un carnet de bal, La Fin du jour (Julien Duvivier), Drôle de drame, Hôtel du Nord, Le Quai des brumes, Le jour se lève (Marcel Carné)…